Maroc
Nous quittons Tarifa pour Algeciras et récupérons au passage les billets pour la traversée. Nous nous installons pour la nuit sur un parking d'un centre commercial, au milieu de dizaine d'autres camping caristes, qui doivent sûrement faire la même traversée que nous. Nous passons une soirée fort agréable, avec la tête remplie de belles images des terres qui nous attendent de l'autre côté de la mer. Au petit matin, nous nous levons de bonne heure pour aller recharger nos bonbones de gaz chez un vendeur de caravanne qu'on nous avait conseillé. Arrivé sur place, pas de chance, il ne recharge pas les bonbones, mais les échange contre des petites. Il nous conseilles donc, d'aller voir aux usines avoisinante. Ces usines sont bien les centres de rechargement des bonbones de gaz, mais refusent de le faire aux particuliers. Quelle galère!!!!! nous n'avons plus de gaz, mais heureusement que Gégé et Sarah ont en une petite d'avance pour nous dépanner. L'heure tourne, et il est temps d'aller au port pour l'embarquement. Nous espérons trouver du gaz au Maroc...
Le départ est prévu à 13h, mais nous ne partons que 3/4 d'heure plus tard. Gégé et moi avions peur dêtre malade mais la traversée se passe sans soucis...et surtout sans remous.
Le détroit de Gibraltar, ets un passage ultra fréquenté. C'est une vériatble autoroute de la mer, à en juger par le nombre de cargos naviguant autour de nous. Enfin, nous apercevons le port de Tanger. En descendant du bateau, contrôle des papiers. Nous faisons la queue, et là une dizaine de magrhébins se ruent sur les voitures pour vendre toute sorte de choses. Nous attendons presque 2h30 aux portes douanières, tellement il y avait de véhicules qui rentraient au "bled" pour "lahide", et tous chargé de bric à brac, de vélo, de tapis, etc...Nous passons enfin la douane, retirons un peu d'argent et filons chercher une carte routière du Maroc.
Au sortir du port de Tanger, nous sommes un peu dépassé par leur façon de conduire. Les voitures déboulent de partout et n'importe comment. Ils n'ont aucune notion sur les priorités de conduite. Les klaxons fusent et nous assourdissent les oreilles. Nous comprenons au final, qu'ici ils communiquent beaucoup avec le klaxon. Pas de klaxon sur la voiture, pas d'achat de la voiture.
Notre mission 1ère avant la tombée de la nuit: chercher à recharger nos bonbones. Nous trouvons enfin une épicerie qui échange les bouteilles de gaz. Nous sommes soulagé de voir qu'ils ont les mêmes bouteilles qu'en France. Un grand OUF et soulagement. Notre 2ème mission: chercher un coin où dormir sans se faire accoster à chaque fois pour 1 ou 2 dirham, ou une cigarette, ou on ne sais pas quoi d'autre....
Nous nous arrêtons à Sidi du Sael sur un parking. Et là, sort d'on ne sait où, un monsieur avec une veste fluo qui se disait être le gardien du parking. Il nous dit: "20 dirham par voiture la nuit (=2 euros)". Quoi????? Nous sommes horrifié de voir que nous devons payer pour dormir!!! Nous essayons de marchander voire pas du tout payer, (parce que jusque là nous n'avions pas eu à payer un parking pour dormir). Au final, il nous dit: "15 dirham pour les 2 camions". Nous ne lâchons pas prise et continuons notre chemin voir ailleurs. Nous nous arrêtons pour la nuit dans un coin perdu non loin de la ville de Larache.
Au petit matin, une superbe vue nous attend au réveil. Une immensité de verdure et champ qui se mêle à la couleur rouge de la terre. Les chèvres et les moutons se nourrissant dans les prés.
Nous prenons le temps de déjeuner et décidons de la prochaine destination: Moulay Bousselham. Malheureusement, nous ne prenons pas les bonnes routes et nous nous perdons jusqu'au fin fond des terres marocaines. Les routes sont très très mauvaises lorsuq'on s'écarte de la route nationale. Le goudron est en très mauvais état, et parfois même il n'existe pas. Nous n'avons droit qu'à des trous et de la caillasse tout le long de notre trajet jusqu'à Moulay Bousselham. Notre "petit périple aura duré presque 5h pour faire 65 km de Larache jusqu'à Moulay Bousselham. Leur routes ne ressemblent en rien à celles d'Europe.
Nous arrivons enfin à destination!!!! La plage est immense, mais là encore pas de parking où l'on puisse se garer tranquillement. A peine arrivé, qu'un homme nous accoste en nous disant être le gardien du parking et commence à nous dire les prix pour la journée et la nuit. Décidément...Nous lui faisons bien comprendre que nous ne sommes pas des touristes (même si on passe pour ça avec nos camions!) et que nous n'avons pas d'argent. Il n'insiste pas et nous conseille de nous mettre sur un autre parking: celui de la Corniche. Nous y allons et trouvons le coin bien sympathique...mais rempli de déchets en tout genre...A ce moment là, nous nous rendons compte que les notions de protection de l'environnement, et d'écologie ne faisait pas partie de leur jargon. En effet, nous sommes bien surpris et choqué de ne voir aucune poubelle le long des plages, des routes, et des grandes places publiques. Les ordures sont déversés de partout, je n'ai jamais vu autant de déchets.
Bref, le coin est sympa. Vers 21h, la gendarmerie royale arrivent et nous demandent si tout se passe bien. Nous leur répondant positivement. Ils nous déconseillent de rester là ce soir, et préfèrent nous voir sur le parking de la place publique. Nous leur expliquons qu'on a déjà eu affaire au gardien, et qu'il nous demandait de payer. Sauf que nous n'avions pas d'argent et que payer c'était pas possible. Ils rient et nous tend quelques dirham pour nous offrir la place de parking. Nous refusons, et nous leur disons en rigolant que nous n'étions quand même pas des mendiants!!! Au final, ils nous quittent en nous conseillant de ne pas rester trop tard et qu'ils s'arrangeaient avec le gardien pour cette nuit, pour notre sécurité. Nous restons 1h, le temps de manger, puis nous nous dirigeons vers le parking de la place publique...non loin de la mosquée...
Durant la nuit, nous sommes réveillé par les appels de l'imam à 5h15 du matin. Au réveil, nous filons voir la mer avec Maxime, il y a bien des vagues mais personnes à l'eau. Nous achetons du pain, et une sorte de galette, trop bonne. Elle était chaude et croustillante, huuuummm. Ce fut notre repas avec du nutella...Après ça, nous discutons avec les locaux qui circulaient sur la place. Nous leur demandons conseille, sur les routes et nous conseille tous de prendre l'autoroute. Ils nous font l'éloge sur la beauté de leur pays et de leur hospitalité. Nous quittons cette ville en direction de Kenitra et la plage de Mhedia. Encore une fois, arrivé sur Kenitra, nous nous perdons en ville, et tournons dans tous les sens, tellement c'est bien indiqué. Aucun panneau d'indication de direction. Nous passons en plein coeur d'un marché aux moutons et prenons en fin de compte la mauvaise route. Nous demandons conseil à un policier et nous indique la plage de Medhia dans la direction opposée à celle qu'on venait de prendre. NOOOOOOOON. Faut repasser par les embouteillages du marché aux moutons!!!! Nous trouvons enfin la fameuse vague de Medhia plage...en plein estuaire, situé non loin de la digue. La vague est en effet, belle, mais la mise à l'eau est un peu difficile.
Nous rencontrons 2 français: Vince et Tommy...accompagné d'un mec du "bled"...Hamid...avec qui nous sympathisons.
Les garçons nous donne quelques conseils sur le pays et sur leurs habitudes. Nous les invitons à prendre place à notre table. Au lendemain, nous allons accompagné d'Hamid au souk de Sidi Taibi. Nous achetons épices, légumes, théière et thé, poissons (pour le manger de ce midi), poulet et un mélange de cacahuètes, pruneaux, amandes, pois chiche, etc...Le souk n'a rien à voir avec nos marchés tout bien rangés et tout bien propre. Les gens étalent tout ce qu'ils ont à vendre à même le sol. Les prix sont alléchant et nous ne dépensons que 40 dirham (=4 euros) pour tout ce que nous avons pris. Après le souk, direction un coin sympa situé sur les hauteurs, et menu de ce midi: grillades de poissons, avec du riz, et en dessert, bananes et clémentines. Après le repas, direction l'estuaire pour surfer.
Le soir venu, nous nous installons pour la nuit à Taxi Beach où notre ami Hamid, nous prépare un tajine au poulet...EXCELLENT!!!! le meilleur peut être que nous mangeons. Tous assis par terre sur un tapis berbère autour du plat à tajine, avec du pain de chez eux comme accompagnement, quel régal...A la fin du repas, thé à la menthe pour tout le monde.
Nous apprenons par la suite, lorsque Hamid nous emmène chez lui, qu'il est pépiniériste. Il nous fait visiter sa pépinière et après la visite, sa famille et lui nous invite à prendre le thé et les gâteaux dans un salon typiquement marocain. Nous sommes accueillis comme des rois...
Nous faisons par la même occasion, connaissance avec Mohammed, sur le parking de Taxi Beach. Il occupe une petite case à côté de la plage durant 6 mois dans l'année. Mohammed est gardien de la plage et pêcheur à ses heures perdues. Il nous ramène du poisson dès qu'il en a. Nos soirées sont rythmées entre tajine, thé et discussions avec Hamid et Mohammed et quelques locaux passant par le parking, autour du feu. Nous leur posons diverses questions sur ce qui nous attend plus vers le sud, et Hamid qui se débrouille bien en français devient en quelque sorte notre interlocuteur entre les autochtones et nous.
Mohammed est avide de connaissances, et est très demandeur d'apprentissage de notre langue. Il se débrouille bien, et aime à apprendre davantage. Il y aussi Selam, un autre marocain. Il a aussi une petite case au bord de la mer non loin de celle de Mohammed.
Ces gens avec qui nous sympathisons ont un coeur en or, et nous espérons trouver d'autres personnes comme eux dans nos prochaines aventures.
