Sénégal-Mali

Publié le par maxvan

Nous sommes aux portes mauritano-sénégalaise: 2h d'attente entre postes de douane et police mauritanienne monneyant les sommes de 10 euros et 4000 ouguiya (=10 euros) de passage frontière...payer toujours payer...et oui on est arrivé en Afrique "noire"...

Nous passons le pont de Diama en payant encore 3000 ouguiya. Puis re paperasse du côté sénégalais et la somme de 5 euros pour le passavant (laisser-passer du véhicule de 10 jours au Sénégal), l'assurance 2 mois CIMA pour la voiture de 40 euros. 2 h d'attente aussi de ce côté.

17h30: nous sortons enfin de tout ça. Nous décidons de passer la nuit sur Saint Louis au camping "l'Océan" situé sur la Langue de Barbarie. Avant, il nous faut traverser le marché...embouteillage, klaxon, foule, chaleur, transpiration, odeur de poisson séché ou desséché...quand sortirons nous de cet enfer!!!!!
1h d'attente en nous remémorant ce que disent les africains: "et oui, vous, vous avez l'heure....et nous le temps..."

Arrivée au camping, nous sommes heureux de prendre une douche tiède et de pouvoir souffler. Le coin est très joli, du sable blanc à perte de vue, et des cases ici et là...le soir venu, un petit rafraîchissement...
Nous sympathisons avec un couple d'anglais, qui eux vont en Afrique du Sud, en passant par le Mali. Nous échangeons sur les arnaques des dernières étapes passées au Maroc, Mauritanie, pont de Diama et Sénégal, et nous rendons compte que c'est vraiment à la tête du client qu'ils fonctionnent ici. Mais bon...
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Nous essayons de voir si nous pouvons faire un bout de chemin avec eux, mais leur 4X4 va plus vite que le nôtre, et nous ne voulons pas les retarder, du coup nous décidons de faire la route du Mali seuls. Quel dommage...

Le lendemain, nous avons le choix de prendre soit, la route de l'amitié (celle qui longe le fleuve Sénégal), soit aller en direction de Dakar et prendre la route de Kaolak-Tambacounda. Cependant, nous n'avons pas de carte michelin et  nous essayerons d'en chercher une au marché. Peine perdue...il n'en ont pas ici...Tant pis, nous ferons la suite de notre trajet sans carte, ou à l'aide des quelques photos de carte de l'Afrique de l'Ouest que Maxime a pris au camping en Mauritanie.

Nous quittons le camping vers midi et prenons finalement la route de l'amitié (Saint-Louis-Richard Toll-Matam-Kidira) en direction du Mali. Il fait une chaleur horrible! Sur notre chemin, une ribambelle de femmes toutes bien habillées nous interpelle. Par curiosité, nous nous arrêtons pour jeter un coup d'oeil. En effet, aujourd'hui ils fêtent un baptême. Nous sympathisons de suite avec l'oncle du nouveau né.  Il nous invite à rester pour les festivités, mais nous déclinons sa généreuse hospitalité car nous avons une longue route à faire.

C'est à une centaine de km de ce village, que nous passons notre 2ème nuit au Sénégal...en pleine cambrousse...
Le soir venu, les moustiques affluent, il nous faut nous réfugier dans le camion. Mais il fait une telle chaleur, que nous mettons en route la ventilation. Heureusement qu'on en a une!!!! DSC00869
Nous passons 2 jours ici, pour reposer un peu le véhicule. Nous profitons ce cette occasion pour aller sur Richard Toll pour  quelques courses, internet, se ballader et surtout se familiariser avec les prix du marché.

4ème jour au Sénégal: la route en direction du Mali, est de plus en plus mauvaise. Des "nids de poule" ici et là qui me font rager car nous devons à chaque fois quitter la route pour en prendre une plus bas, et remplir le camion de poussière!!!!!!! Heureusement que nous avons le paysage, pour nous faire oublier l'état de la route. Les couleurs sont vraiment belle: le verdâtre du feuillage des arbres se mélangeant au jaune des herbes desséchées et au rouge de la terre. Il manque tout de même quelques animùaux sauvages qui nous ferait penser au disney "Le roi Lion"...mais bon on peut pas tout avoir.

Nous traversons Matam, puis Bakel à la recherche d'un guichet automatique. Pas de guichet. Nous arrivons à la frontière sénégalo-malienne: formalités oblige encore, commissariat, police et douane sénégalaise pour la sortie.
Puis entrée au Mali sur Kidira-Diboli: 1h d'attente pour le laisser passer du véhicule 10 euros (=5000 cfa), puis direction la douane pour le visa 20 euros/personne (=15000 cfa) et 1h d'attente en plus. Une fois les visas en poche, direction Kayes. Mais avant péage du passage de Diboli 1.5 euros (=1000 cfa). Toujours payer!!!!!

La route jusqu'à Kayes se passe sans soucis. Elle est en meilleure état que celle que nous avons pris précédemment. Des baobabs de partout, malheureusement la saison sèche ne nous permet pas d'admirer leurs feuillages.
Nous arrivons sur Kayes: 1ère mission, retrait d'argent, puis courses. Contrairement au nord du Sénégal, le Mali est davantage fourni en légumes, poissons et épiceries. Pour notre grand bonheur, car pendant 5 jours les marchés sénégalais ne pouvaient nous offrir grand chose.
Une fois les courses faites, nous prenons la direction des Chutes du Felou, au sud de Kayes. Nous devons cependant emprunter une piste pour y accéder. Qu'importe, le paysage qui s'offre à nous, nous fait oublier l'état de la route: le fleuve en bas côté, les rochers d'un autre, et...enfin les chutes du Felou....
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2 villages sont situés autour des chutes: Lontou et Bangassi. Nous décidons d'y rester quelques jours. Les enfants des villages voyant arriver des "toubabs" (=blanc en référence à toubib), se ruent sur nous en nous demandant sans cesse "toubab donne moi des cadeaux", "donne moi un BIC", ou on ne sait quoi d'autre. Nous leur faisons bien comprendre que nous n'avons rien à donner, mais ce n'est pas pour autant qu'ils s'en vont. Au contraire, très curieux, ils nous observent et regardent nos faits et gestes.

Les jours suivant, nous sympathisons petit à petit avec les villageois, et nous installons à l'ombre d'un arbre près du dispensaire. Maxime se prend d'amitié avec un jeune homme du nom de Seuk. Il l'aide le matin à la construction de brique pour sa future maison, et l'après midi c'est repos car il fait chaud. Quand à moi, je me dirige tous les matins au fleuve et m'attarde à la lessive avec les quelques femmes du village. Je prends d'amitié avec une jeune fille du nom de Diaratou, qui m'apprend le langage "bamana" (dialectque du village).

Ainsi, nos journées se rythment entre baigande au fleuve après le travail, viste chez les uns et les autres où ils nous offrent des arachides, jeu de carte parfois, match de foot pour les hommes, ou des fois, ils nous invitent pour le couscous cassanguè.
En parlant de nourriture, tous leurs repas est à base d'arachide et de riz. Toutes les femmes en cassent tous les jours pour en faire de la pâte ou tout simplement en faire de la bouilli avec le couscous. La coutume veut, que les hommes, les femmes et les enfants mangent séparément. Bien souvent, les personnes agées et les hommes mangent en 1er. Pas de table, ni couverts. Les repas sont servis dans des grands plats et ils mangent avec les mains.

Tout le village s'approvisionne au fleuve, et  beaucoup de famille la boive sans purifiant car très peu d'argent. Les enfants sont sont souvent de corvée vaisselle. Nous les voyons tous les jours faire des va et viens entre le fleuve et leur cases, avec posé sur leur tête d'énormes bassines rempli de vetements à laver ou de vaisselles. C'est impressionnant de voir des fillettes de 10-12 ans avec autant de poids sur la tête, marcher droit sans les faire tomber!
Un matin , je promis à mon amie Diaratou de l'aider à arroser son jardin. Ca m'a valu des courbatures pendant 3 jours. Porter des sceaux d'eau en faisant 10 fois l'aller et le retour entre le fleuve et son jardin. C'est du boulot...
Et quand on pense au boulot que Max fait sous le soleil à la confection des briques. Imaginez le travail.

Les enfants et les parents nous connaissent bien maintenant. On entend moins les appels de "toubabs" et ils nous apellent par nos prénoms. Le soir venu, les enfants sont toujours là à nous attendre devant le camion. Quand l'école est fini, ils se dirigent tous chez nous pour jouer au frizbee, ou aux raquettes...
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Mais la mer nous manque...d'ici quelques jours nous retournons au Sénégal....
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G
<br /> bonjour, vos récits sont très attendus, et surtout très appréciés!<br /> je pense très fort à vous, et, je vous embrasse très fort<br /> à plus mamy<br /> <br /> <br />
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M
<br /> beau recit, belles photos...je vous imagine dans votre nouveau décor... Maxime je vois que tu es facilement entouré d'enfants...je te retrouve bien là ! est ce que tu leur a appris à jouer à la<br /> "saule" est ce que l'on dit comme ça ? (jeu préféré de tes scouts ???? plein de bisous. A tres tres bientot......<br /> <br /> <br />
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C
<br /> pouahhh vous me faites vraiment rêver!!!<br /> Continuez à nous raconter vos aventures c'est que du bonheur.<br /> profitez bien<br /> biz<br /> <br /> <br />
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