Taghazout, Laayoune, Dakhla...et la Mauritanie

Publié le par maxvan

Nous quittons nos compagnons de voyage au matin du 1er de l'an 2010. Nos chemins se séparent sur Sidi kaouki, où nous nous promettons de nous revoir en Australie. 3 mois de vie ensemble et une belle aventure humaine!!! Que de bons souvenirs.
Mais il est temps pour nous de filer vers le Sénégal...
Nous roulons jusqu'a Taghazout, coin tres fréquenté par les surfeurs. Nous allons nous poser sur Banana village, le temps de surfer un peu. Le soir venu, nous dinons et nous couchons tot, pour partir de bonne heure. Au petit matin, nous admirons le lever du jour et ses magnifiques couleurs. Combien de personnes reveraient etre a notre place, allongés dans notre capucine en regardant le soleil se lever... 
Le petit déjeuner enfilé, nous reprenons la route en direction de Tan Tan: 350 km à faire sous un soleil de plomb.
Au fur et à mesure de notre avancée, le paysage change. Fait place aux arganiers, d'innombrables buissons et cailloux du désert. Petit à petit, nous voyons apparaitre des palteaux à perte de vue. Ni arbres, ni maisons, ni hommes au loin...le désert total...

Nous roulons dans ce décor pendant 3h30 environ à 50-60 km/h. Nous trouvons le temps long, tres long. Le 1er village Guelmin apparait au bout de 200 km de route. Il est 13h. Nous le traversons sans faire une arret, pour ne pas arriver de nuit sur Tan Tan. Il nous reste environ 150 km encore à faire, donc 3h de route.

Plus nous avançons, et plus la chaleur devient pesante. Quand nous pensons qu'en France (à Vienne), il neige et il fait 2°C... Avec Maxime, nous essayons de passer le temps en trouvons toute sorte de jeux qui puissent nous faire oublier que nous avons encore du chemin et surtout des heures à faire.
Il est presque 17h, quand nous arrivons enfin à Tan Tan. Il faut trouver un coin pour la nuit, mais avant ça, direction l'égorgeur de poulet, pour le repas de ce soir. Une fois le poulet dans son sac, c'est devant un poste de police que nous décidons de passer la nuit. Elle se passe sans problème jusqu'au petit matin.

9h: nouvelle destination, Laayoune, 340 km...
La meme journée qu'hier. Une immensité de terres arides, avec des petits buissons à perte de vue. Des dunes de temps en temps. Un instant, je me perds à repenser à mes années college, où nous apprenions en géographie, les noms que l'on donne aux différents types de désert que l'on peut trouver au Sahara: celui d'Erg ou de Reg. Je les voyais en images sur mes livres de géo, et jamais je n'aurai pensé un jour pouvoir les traverser.

Avec Maxime, nous nous posons pleins de questions sur cette partie de terre conquis par le Royaume du Maroc. Dans quelles conditions ont-ils annexés ce qu'était à l'époque le Polisario, puis devenu le Sahara Occidental, puis le Maroc maintenant....Sur le chemin, nous cherchons les limites de l'ancienne frontière. De nombreux barrages de polices et gendarmes y sont postés toute la journée: fiches de renseignements à rendre, quels étaient nos métiers...Nous leur répondant que nous n'en avions plus. Et ils nous laissent passer en nous souhaitant bonne route. Pourquoi tant de questions? Nous restons sans réponse...

16h30, arrivé à Laayoune. Nous sommes surpris de voir que la ville est entourée de militaires, policiers, gendarmes..Cette forte concentration de l'armée nous laisse perplexe et nous font poser encore tant de question sur leur présence ici. Pourquoi est-elle plus forte ici qu'ailleurs???
La ville est tres belle et tres propre, contrairement à d'autres villes du Nord. Nous passons la nuit devant un cyber café où nous profitons de l'occasion pour mettre à jour quelques photos sur le blog. Nous sympathisons avec quelques jeunes du quartier et leur posant diverses questions sur ce qu'était le Polisario et  ses frontières. A notre étonnement, nos questions leur fait baisser la tete, avec un petit sourire en coin. Etrange...Nous insistons par curiosité, et nous expliquent finalement que le mot "Polisario" a été interdit de prononcer. Que maintenant c'est le Maroc....Nous sentons bien que dans leurs explications et leur fort intérieur, ils n'adhèrent pas à cette nouvelle apellation. Mais qu'y peuvent-ils?

Le lendemain, nous partons en direction de Boujdour: 170 km.
Petite distance. Aujourd'hui le vent souffle en notre faveur, et nous aide à avançer plus. Toujours le meme paysage, avec de moins en moins de véhicules circulant en direction du sud.
Midi, nous arrivons à Boujdour. Nous pensions passer la nuit la bas, mais preferons au final faire quelques km jusqu'à la prochaine ville: Echtouan (150km).
3h de route; rien ni personne. Il ne faut surtout pas tomber en panne. Nous passon par le petit village de 3 ou 4 maisons et surtout 1 station essence et rien d'autre.
Nous décidons d'aller voir plus loin et de nous arreter au premier coin sympas que nous trouverons...
au bout de 20 minutes et au beau millieu d'un canyon une indication apparait :"village de peche Lakraa". nous la suivons et descendons les falaises. Avec surprise; nous tombons sur un coin magnifique ... Quelques Campingcaristes sont la eux aussi por profiter du lieu. Qui aurait pensé qu'un tel coin existe la? Nous aprenons par la suite qu'il est peu connu et c'est tan mieux.

Nous sympatisons avec 2 couples de retraités; nous échangons quelques mots et leuposons des questions. Ca fait une quinzaine d'années que ces gens viennent passer les 6 mois de l'été au maroc; ils pechent et sont heureu de profiter du calme et de la beauté de cet endroit.
Ils nous conseille de vérifier certains document et notamment la durée de validité d'admission du vehicule sur le territoir Marocain qui doit etre de trois a six mois ( durée qui varie a la tete du client).
Nous n'avions jamais vérifié ce détail et manque de chance nous nous rendont compte que la date est pssé depuis quatres jours. le douanier a inscrit le 31/12/09 en ne réfléchissant pas que nos visas duraient jusqu'au 23/02/10 et que notre véhicule n'allais pas partir sans nous!!!
Moment de panique; les couples nou disent que l'amende a payer est de 150euros par jour dépassé...Ils nous rassurent et nous aprennent que c'est une erreur des douaniers et qu'ils faut retourner a un poste de douane pour le faire corriger.
Deleur expérience; la douane de Laayoune est la plus appropriée.. LAAYOUNE??? 340km a faire avec le vent dans le nez ne nous réjouient pas du tout. Nous nous résignons finalement a faire la route en sens inverse des le petit matin le lendemain car la nuit est déja tombé.
Nous étions plus qu'a 500 km de la frontiere est de faire demi tour nous démoratise.
Plus tard; nous croisons le chef de la police du village et apres explication de notre probleme il apelle un de ses amis douanier et nous certifie que nous pouvons aller a la douane de Dakhla pour faire la prolongation du véhicule sans payer d'amende. Ouf; ca nous enléve une épine du pied.

Au lendemain; Nous faisons nos aurevoirs aux 2 couples et partons pour Dakhla: 170km.
C'est non sans quelques inquiétudes que nous traversons les quelques km restant pour se rendre a destination. Dakhla est situé sur une péninsule de 40km de long et forme une lagune entre elle et le continent. Le coin est réputé pour le Kitsurf et le surf. en effet l'immensit"e de sa lagune offre un plan d'eau superbe et sécurisé. L'eau est tres peu profonde sur des km; ce qui rend l'apprentissage plus facile. Un petit tour a l'aéroport pour régler le probleme et nous voila au bord de l'eau en train de gonfler la voile pour Vanaa. Les conditions sont parfaites pour elle et il reste 2 heures de soleil. je surveille Vanaa du haut de la falaise et la suis avec le camion. Elle progresse de plus en plus.

Le soir venu; nous profitonsdu couché de soleil posé sur notre tapis bérbére une biere a la main et le tagine qui chauffe sur le petit feu. Pas un bruit; pas de voitures;"seul face a la nature" ( comme dans le film).
Le lendemain; le 6 janvier; nous décidons de passer la journé dans le coin et faire reposer le camoin. ( oui profiter aussi...). Au réveil la marée est trop basse et le vent n'est pas au RDV. On se rapatrie de l'autre coté de la péninsule pour voir le spot de surf. Coté atlantique; les vagues sont bien présentes. une jolie vague déroule de droite a gauche et 1 seul surfer est a l'eau. Ni une; Ni deux; je file le regoindre et laisse Vanaa  la lessive et au sudoku elle tempeste un peut mais accepte car elle préfére les vagues qui vont de gauche a droite..
3h durant je profiterai des ces vagues quasi parfaites avec mon nouveau compagnon qui m'aide_à me placer sur un spot que je connais pas. les vagues sont parfois plus grosses que moi et sont impressionantes. je prend vraiment du plaisir a progrésser de jours en jour.

L'apres midi; toujour pas de vent. Nous plions donc bagages et prenont la route pour se raprocher de la frontiere. le soir nous bivoicons en haut des falaises comme a notre habitude.

Jeudi 7 janvier arrivé a la frontiere mauritanienne à 12h30 ( encor 5h30 de route dans le désert ).
Les formalitées et le passage du "No mans land" se passe plutot bien si ce n'est un peut stressant car le lieu entre les deux pays à mauvaise réputation et vaut mieu pas s'enliser ou y passer la journée!
Arrivé au poste frontière mauritanien, une queue longue de véhicules attendent l'ouverture des barrières à 14h. Nous passons 2h30 a faire les papiers necessaire à l'entrée du pays. 16h30, et 470 km à faire jusqu'à Nouatchok. Nous prenons la décision de passer la nuit à Nouadibou, 40 km plus loin, car la police arrete tous véhicules circulant apres 18h. Sinon nous aurions été obligé de nous arreter en plein désert mauritanien pour la nuit et surtout sans sécurité. C'est au "camping du lévrier" que nous dormons avec 3 autres véhicules français. Nous sympathisons vite et prenons le repas ensemble sous une tente, autour de discussions sur les pays que nous allons visiter chacuns. Echanges de conseils et chemins plus facile à prendre arrivé au Sénégal, les arnaques, les cadeaux sans cesse réclamés par la police ou la douane, ou autres malfaiteurs...Apres les quelques frayeurs de la journée, place à une bonne nuit de
sommeil, car levé de bonne heure. 

 Au réveil, chacuns se préparent de son coté à la longue route qui nous attend. Les aurevoirs fait, c'est dans le brouillard que nous traversons les 40 km qui nous séparent de la route de Nouadibou jusqu'à la nationale. Apres le brouillard passé, le soleil nous offre un paysage similaire à celui du sud du Maroc. A la différence, qu'en Mauritanie, il y a quelques maisons ici et là. 9h de route jusqu'à Nouatchok, nous trouvons le temps long, tres tres long. Quelques arret "pipi" vite fait et échange de conducteur, sinon pas le moment de s'arreter en plein désert, de peur de se faire enlever par on ne sait pas qui...
17h30, nous arrivons enfin sur Nouatchok. La ville est immense, nous trouvons logement en l'auberge Menata d'Olivia, pour passer la nuit. Apres s'etre posé, nous allons faire un tour aux alentours du quartier, repérer si on pouvait s'acheter un peu de viande et légumes. Nous mangeons finalement dehors dans un petit café resto tunisien un bon sandwich avec je ne sais quelle viande et uen crepe au chocolat. De retour au campement, au lit.

7h levé, départ 8h30. Nous nous perdons dans Nouatchok, et ne ressortons qu'au bout d'1h30 d'embouteillage. La galère!!!!!!!
150 km à faire jusqu'à une certaine piste dont on nous avait parlé pour prendre le pont de Diama et éviter le bac de Rosso. Arrivé au début de la piste, il nous reste encore 100 km à faire pour arriver au pont. Nous le faisons en 3h30, nous trouvons le temps tres tres long et la piste infernale et sans fin, une vraie tole ondulée.
Arrivée poste frontière mauritanien, controle des papiers, 10 euros à la douane, 10 euros à la police, puis 3000 ougiya au mec du pont (obligatoire), pour pouvoir passer du coté sénégalais. Enfin nous voyons presque le bout, mais re passage de police et douane et re 5 euros pour le passe avant, puis 40 euros pour l'assurance. 16h30, nous avons enfin fini et nous sommes au Sénénal.

Nous profitons de l'occasion pour remercier tous ceux qui nous lisent et nous suivent de pres. Nous nous excusons pour le retard entre chaque article, le net devient de plus en plus rare, et la connexion de plus en plus mauvaise. Nous vous souhaitons aussi par la meme occasion une bonne année et beaucoup de belles choses comme celles que nous vivons. De gros bisous à tous et à bientot pour la suite de nos aventures.




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I
bjr merci pour tout ces renseignement je veux aussi faire ce trajet ..je peux savoir ou je peux voir des photos de ce magnifique trajet, merci
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M
<br /> <br /> bjr pr les photos il faut aller sur les albums que ns avons mis en ligne sur notre blog, malheureusement ils ne sont pas dans l'ordre, ils doivent etre dans l'album Maroc je crois...bonne<br /> recherche et bon voayge si vs faites ce meme trajet<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Un coucou depuis la Suisse... Ici, les premiers rayons annonçant le printemps nous réchauffent... Mais heureusement pour nous, la lecture régulière (merci les stat...) de votre blog nous a tenu au<br /> chaud (en halène) tout l'hiver...<br /> Bon vent et au plaisir<br /> <br /> <br />
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R
<br /> nous avons "adoré"ces 2 merveilleuses photos- entre autres-où l'on redécouvre l'amour de Maxime pour les petits enfants que c'est beau tout ça....bonne continuation et bises++++++++ à tous les 2<br /> R.etJ.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Nous regardons votre derniere etape avec Jeam-mi qui passe à la maison.C'est vraiment sympa ce que vous vivez,vous avez bien,bien raison.Bisous des Pinets qui vont tous bien.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Bravo à tous les deux pour les photos et le récit de votre périple.<br /> On vous suit à la trace avec google map, même si ce n'est pas toujours facile quand les noms que vous citez ne sont pas connus; mais en fouillant, on y arrive et ça nous fait une belle leçon de<br /> géographie.<br /> Et puis ça donne vraiment envie de découvrir comme vous certains de ces coins perdus ou vous etes si bien accueillis (sans parler de certains spots ou je ferais bien moi aussi, glisser une planche<br /> sous mes pieds...)<br /> Les petits mailiens sont magnifiques et j'imagine que vous avez du plaisir à jouer avec eux.<br /> Grosses bises à tous les deux.<br /> <br /> <br />
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